Journal d'une fille seule dans la foule.

A jamais comme une ombre à mes pieds.

Tu sais Manon, je vais mal, très mal. Je me remet pas de tout ça, le fait que tu t’éloigne, j’y arrive pas et c’est de plus en plus dur à porter chaque jours qui passe. Je me repasse sans cesse cette journée qui a détruit toute une partie de ma vie, c’est irrécupérable ça, un passé ça ne se reconstruit pas. Toute une enfance perdu… Cette journée ou mon frère était pour une fois en avance pour venir nous chercher, oui, mais je ne me doutais pas à ce moment qu’il allait m’annoncer quelque chose qui allait changer ma vie. J’ai pleurée dans tes bras tout le long du trajet en voiture, j’arrivais pas à m’arrêtée. C’était inexplicable, cette sensation d’avoir envie de pleurer jusqu’à la fin de tes jours parce que tu ne ressent plus rien, tu te sens démoli à l’intérieur. Toi tu était là, tu étais mon pilier, tu me soutenais, me conseillais pendant cette période difficile mais j’aimerais que tu sois encore là aujourd’hui pour m’aider à affronter la vie, ce qui m’attend ces prochaine années. Parce que j’ai encore besoin de toi et j’aurais toujours besoin de toi. Malheureusement, je vois bien que tu t’efface, je le sens, le lien se déchire et ça fait mal. Notre amitié se casse la gueule Manon.

Il arrive parfois que certains souvenirs nous manquent, mais pas les personnes.